30 Août 2013
Les Iles Lofoten
Au nord du cercle polaire, les Iles Lofoten convoquent une géographie unique, des soleils de minuit et une vue à couper le souffle, plus une dimension artistique inégalée pour un archipel si excentré. A voir.
Des îles contrastées et imprévisibles
Des bleus métalliques, atlantiques et hargneux qui s’opposent à des lagons curaçao. Des verts tendres qui adoucissent d’autres, noircis comme une armée des ombres. Les îles Lofoten sont ainsi, contrastées et imprévisibles. Atmosphériques au possible, elles jouent à cache-cache avec le ciel, se noient d’embruns arctiques, se dorent de soleils de minuit. Entre crépuscule et clarté, les Lofoten ne dessinent que des paysages insolites : des cartes postales où les éléments sont rois.
Installations artistiques grandeur nature
A peine détaché du continent, ce chapelet d’îlots norvégiens accroché à des altitudes plus extrêmes que celles de l’Islande regorge de criques et trésors inexplorés : s’il protège, ici, des plages de sable blanc, il abrite, plus loin, des maisons en bois rouge sombre et des bateaux de pêche colorés, ballotés par la houle. Les morues sèchent à l’air libre, comme tricotées sur des structures en bois ajourées. De loin, on croirait à des installations artistiques grandeur nature.
Le monde de l’Art
Au détour d’une route, on découvre, plus amont, des trésors d’architecture contemporaine, des points de vue paysagés et des œuvres de Land’Art battues par les vents : chacun ajoute, à sa manière, une dimension unique au site où il s’inscrit, comme pour cette ancienne fabrique de caviar (Kaviar Fabrikken) qui fut récemment transformée en centre d’art contemporain par Venke Hoff, collectionneuse émérite avec son mari Rolf. Dans le petit village d’Henningsvær – où le couple a racheté le phare sur un coup de tête il y a une quinzaine d’années – ils vivent naturellement au milieu des œuvres d’art : mieux, ils sont parvenus à inviter la photographe française Marie Bovo en résidence, à faire venir le galeriste parisien Kamel Mennour et à convoquer le monde de l’Art (en lettres capitales) sur ce petit éperon rocheux perdu à la surface du monde…