Une méditation sur la photographie
« Je voulais faire quelque chose qui me ressemble…qui porte la marque de ma main. Et qui montre l’ensemble du procédé comme un événement photographique. Mon travail est une forme de méditation sur le paysage mais aussi une méditation sur la photographie ». Son inspiration, dit-il, vient des premières photographies en couleur d’Edward Steichen. Mais aussi dans l’approche, de Lewis Baltz pour son regard sur la dépression et les résidus de la société industrielle américaine. Le traitement de la couleur peut faire penser au travail de William Eggleston, particulièrement dans sa série Mississipi.
« Quand on photographie le sud (des Etats-Unis), qui est la région d’ou vient Eggleston, c’est difficile de faire des images qui ne font pas référence à son travail… Difficile d’y échapper car il danse autour de vous ( « he’s dancing around in the landscape »). Il a aussi utilisé un procédé très commercial de photographie couleur et en a fait quelque chose de spécial. Il est l’un des premiers « colour fine art photographers » et d’une certaine façon ses images, parce qu’il a été le premier à utiliser ces rouges, sont un événement absolu : on ne peut pas ne pas s’y référer, tout y revient. De même, dans mon procédé, le papier n’est pas un papier de collection. C’est un papier commercial pour des utilisations industrielles et je l’utilise à des fins artistiques en raison de sa qualité de conservation, et de sa forte saturation, … Donc il y a une similarité à ce niveau…C’est un peu la même démarche car on a une recherche de saturation de la couleur, de papiers commerciaux utilisés à des fins artistiques. »