Un nouveau chef en son royaume.
Un mois après son arrivée au George V, Christian Le Squer peut se féliciter d’avoir su imposer son style avec naturel.Comme chez Ledoyen, qu’il a piloté avec une régularité sans faille pendant 12 ans (3 étoiles douze années consécutives), sa cuisine tombe juste. Elle ne se contente pas d’illustrer la gastronomie de haute volée, le geste précis… non : elle réchauffe les esprits. De tous ceux qui seraient tentés de se concentrer d’abord sur l’exercice de style. A l’image du chef, la cuisine est joyeuse et bienveillante. Avec des clins d’oeil à l’enfance (les spaghettis au jambon à la truffe d’Alba !) et une générosité. On ne picore pas du bout de la fourchette ici. On se surprend à y aller franchement. Et puis il y a les « entractes », avec son lot de (bonnes) surprises. Finalement, on ne s’attendait pas à tant de convivialité dans ce cadre magique. A cette bonhommie qui manque trop souvent dans la cuisine de ce niveau. Et c’est exactement ce que l’on a envie de retenir. Cela donne envie de revenir avant même de dire « j’y suis allée. ».